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          " Ce qui nous fait désespèrer, écrit-elle, c'est que nous  voulons trouver un sens universel à la vie tout entière et que nous finissons par dire qu'elle est absurde, illogique, vide de sens. Il n'existe pas de sens universel, cosmique, pour le tout, il n'y a que le sens que nous donnons chacun à notre vie, un sens individuel, une histoire individuelle, comme un roman personnel, un livre pour chaque être humain. On se trompe en cherchant l'unité absolue. Ce qui me semble juste, c'est de donner autant de sens possible à sa propre vie. Par exemple je ne me suis engagée dans aucun dans aucun de ces mouvements politiques, que je trouve pleins de fanatisme et d'injustice, mais en façe de tout être humain, je me conduis d'une manière humaine et démocratique.

 " Je donne à chaque être humain son dû. Je néglige classe sociale et richesse. C'est à l'esprit, aux qualités humaines que je suis sensible, et aux besoins, pour autant que je puisse les satisfaire. Si nous faisions tous ensemble ce que je fais de mon coté, il y aurait ni guerre ni pauvreté. Je me suis considérée responsable du sort de chaque être humain qui est venu à moi."

  Ce journal est le livre d'Anaïs Nin. C'est la vie qu'elle a créée, le filtre par où elle fait passer son expérience pour lui donner une structure cohérente.C'est également son armure et son confessionnal.

  Le journal est né sur le bateau qui conduisait Anaïs Nin, sa mère et ses deux frères, d'Espagne aux Etats-Unis. Agée de onze ans, Anaïs était déjà possédée de ce qu'elle appellera plus tard " une lucidité immédiate ", à la fois " terrible et douloureuse ". Son père, l'idole de ses jeunes années, avait abandonné sa famille et tourné son attention vers une autre femme, une très jeune femme. Elle tenta d'abord de reconquérir son père : " Le journal a commencé par être un journal de voyage, tout était noté pour mon père. C'était en réalité une lettre pour qu'il puisse nous suivre sur une terre étrangère et tout savoir de nous. "

  Mais la lettre ne fut jamais envoyée ( sa mère lui dit qu'elle se perdrait ), et le journal devint alors " une île ou je pouvais me réfugier de cette terre étrangère, écrire en français, penser à mes propres pensées, me raccrocher à mon âme, à moi-même. "

 

 

                            Anaïs Nin        Journal         1931 ~ 1934

  

                            

Commentaires

Portrait de kathleen

Un bien beau clic

 

Comme une phrase dite devant un miroir

Si j'étais prétencieuse je dirais que tu as écrit cela en pensant à moi, mais non, je ne peux pas parler comme ça

Alors je marque quoi?

ça me parle ce que tu as écrit, y a de l'écho

 

 

kathleen

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